Je n'ai pas vidé ma caisse
11 juillet L’accident. Eric m’amené aux urgences a_____t avec l’index très abîme : la plaie est profonde, ouverte les colts du chat ont traverse le doigt et la chair sont sorti à l’extérieur. Le médecin me fait le test antirabique qui est bon et un pansement. Eric lui demande s’il n’y a pas besoin de coudre l’ouverture, mais lui dit que cela ne fait qu’enfermer les microbes. Je suis encore en état de choc, car le chien m’a attaque pendant 15 minutes. Monsieur_______________ me prescrit une ordonnance, Eric s’interessé s’il y a un antibiotique, mais l’autre dit que non. Il rajoute sur l’ordonnance d’aller voir le médecin traitant s’il y a besoin. Nous rentrons chez nous mais je ne comprends pas comment j’irai travailler demain. La villa est pleine.
14 juillet 3 jours de calvaire ! Je vis une expérience comme dans le moyen age. Je n’imaginais pas qu’il y autant souffrance dans le monde. La maîtresse du chien m’avertie que je n’irai pas loin, que, sans antibiotique je serai envahie par des microbes. Je prends la voiture et je vais à la pharmacie ou je demande un antibiotique. A ma surprise on ne donne pas d’antibiotique sans ordonnance ! Je lui explique que c’est un animal qui m’a mordu, elle me conseille d’aller chez le médecin pour qu’il me donne une ordonnance. C’est louppé pour aujourd’hui, tout est ferme. Je fais une nuit blanche, pendant les 3 jours écoules j’ai perdu beaucoup de sang. En effet, je transporte des dizaines d’assiettes sur mon doigt et j’ai une vraie hemmoragie, sans compter que le pansement se colle et quand je change le pansement la chair déchirée se deplace. Mais j’attends que la nuit passe pour aller chez le médecin, je n’ai même pas médecin traitant ici, il faut le déclarer demain.
15 juillet Le jour tant attendu ; Mais le cabinet médical ouvre a 15 h. Je me présente avec Eric et je connais mme_______. Elle nous annonce que j’ai fait un abcès, me change le pansement et me prescrit le premier antibiotique. Eric lui donne quelques informations sur notre travail, le lieu ou se trouve la villa J’attends qu’elle me donne quelques jours d’arrêt de travail et, comme elle ne manifeste pas cette intention, je lui demande timidement si je peux travailler. Elle me répond que oui, mais qu’il faut protéger la main ! Pas de chance. Je sans comment le ciel tombe sur moi, il m’est impossible d’imaginer une chose pareille. Eric, lui non plus, ne sait pas quoi dire. Par contre, mme _______me prescrit deux infirmières. Eric refuse, il lui justifie qu’il ne voit pas l’utilité, il se debrouile très bien, mais elle lui répond que, s’il m’arrive quelque chose, il va se sentir coupable. Face à cet argument, Eric cède. Je travaille jusqu’au 20 juillet, 9 heures par jours, j’ai 20 personnes a ma charge, chambres, lits, salles de bain, mettre et débarrasser la table... De fois je me cache dans des coins et je pleure comme je le faisais dans mon enfance. Je n’imaginais pas qu’il y avait autant souffrance dans le monde.
20 juillet Je suis à la limite. Impossible de m’habituer avec la douleur et je perds du sang. Je rentre au cabinet et je trouve l’associe de mme Hillairet, monsieur __________________.
Il me prolonge l’ordonnance de son associée, mon médecin traitant et pas un mot sut un potentiel arrêt de travail. Je lui raconte comment j’ai vécu pendant 9 jours et il me met en arrêt de travail pour une semaine.
27 juillet Je rentre au cabinet de mme________, mais elle n’est pas là. C’est le tour de son associé. Il consulte mon doigt et il me prolonge l’arrêt de travail de trois jours (jours de carence) Je vais faire la radio et l’echographie de mon index, il craint une infection osseuse.
J’appends par hasard que cet accident a été déclare à la caisse d’assurance maladie comme accident de travail Il faut repasser chez le médecin traitant pour établir le certificat initial et communiquer à la caisse le changement de statut.
AOUT. Un mois extrêmement difficile, Les douleurs sont arrives à l’apogée.
28 Août Je rentre au cabinet de mon médecin et elle n’est pas la. Son associe consulte ma main, le doigt est gonflé et cela affecte la main. Je lui dis qu’il y a un liquide qui sort - la plaie s’est ouverte- et je veux savoir s’il ne s’agit pas d’une infection. Il sent mon doigt, le touche et me répond que je n’ai pas d’infection. Alors J’avance la variante d’une allergie. Il me répond que cela dure depuis trop de temps pour que ça soit une allergie. Mais, pour me rassurer, il me prescrit des analyses de laboratoire. Sur le certificat médical il avance l’hypothèse d’une algodystrophie. Avec ce potentiel diagnostique je ferrai le tour du département : dermatologue, laboratoires, spécialiste de la douleur, centre de médecine nucléaire. Je n’ai plus de force, je me sens déplacée dans le temps et dans l’espace. Eric, lui meme déstabilisé par ma souffrance, m’accompagne partout.
2 Septembre Je vais au cabinet de mon médecin traitant et j’ai la surprise de retrouver mme_________. Je lui dis que son associe nous a envoyé chez le spécialiste de la douleur pour vérifier si j’ai l’algodystrophie, rendez-vous fixe pour le 3 septembre Elle me met en arrêt de travail jusqu’au 30 septembre. Le 9 septembre mon doigt ne ressemble plus a rien, il se casse et change de couleur. J’ai le résultat de la scintigraphie qui ne confirme pas l’algodystrophie. Malgré la douleur qui m’accompagne depuis 8 semaines je reste optimiste. Mme Hillairet explique à Eric que j’ai me suis tropconcentree sur la plaie, que j’ai trop voulu qu’elle guérisse que j’ai obtenu le contraire ; j’ai somatise, un psychosomatism et qu’il n y a qu’a l’hôpital que ça passera. Elle appelle monsieur _________, médecin de service a l’hôpital d____ et elle m’envoie pour le lendemain chez lui. Arrives la bas, la secrétaire nous dit qu’il n’y a pas rendez-vous pour fixe pour moi et que le docteur ______ne peut pas me recevoir ! J’ai reçu la nouvelle comme si cela étais la fin du monde. Mme _____nous avait dit qu’il n’y a pas d’autre solution pour mon doigt. Et maintenant tout est parti. J’ai panique, la respiration s’est complètement bloquée au niveau de la poitrine. J’ai compris que je suis en train de faire une attaque de panique, cela m’est déjà arrive, et je me forçais de l’éviter, mais il était trop tard ; je m’étouffais. Comme ça je suis arrivée aux urgences, la ou tout a commence 8 semaines en arrière. Eric a raconte tout ce qu’il m’est arrive, la souffrance que j’ai supporte, la pression que les employeurs faisaient sur nous depuis quelques semaines. Il a dit qu’on avait un rendez-vous avec le médecin de service. Celui-ci est arrive une heure plus tard, il nous a reçu dans son cabinet, il communique le n° de ma chambre en me disant que demain le psichiatre va me consulter. Je me suis interessé sur l’état de mon doigt et il m’a répondu qu’il n’y a que le psychiatre qui peut décider. Je ne cessais pas de m’émerveiller de cette information ; c’était pour la première fois quand j’apprendrais que des causes d’ordre psychique peuvent empêcher la guérison d’une plaie. Je croyais que c’était l’envers : une plaie déclenche des troubles qui disparaissent après la guérison de la plaie. Je racontais à tout le monde la nouvelle, Eric faisait la même chose
Demain, mon doigt sera consulte par un psychiatre. Je vous tiendrai au courant.
Bonne nuit.